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Comment se débarasser vraiment de son CV ? (#Blog4Stage)

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Jérémy Grèze (jeremy gr) sur Twitter

par Jérémy Greze.

Voilà la seconde candidature pour le stage que propose Link Humans (ma société) à partir du mois de janvier 2013. Le principe était simple : pas de CV, mais une candidature originale (forme complètement libre) publiée ici-même avec l'objectif pour son auteur de la faire buzzer (maximum de tweets, likes, partages sur Linkedin et Google+) tout en suscitant le maximum d'interactions (commentaires).

L'opération est à suivre sur Twitter (#Blog4Stage).

 

Jérémy Greze a fait le choix d'écrire un billet. 

On attend vos réactions ! 

 

Comment se débarrasser (vraiment) de son CV ?

Etudiant en école de commerce, je postulais récemment à des offres de stage via Internet. Je n’ai jamais envisagé de postuler par lettre par la poste, notre génération ne connaitra qu’Internet dans le processus de recrutement (hors entretiens), j’en suis persuadé.

Ainsi, je trouve une offre plutôt intéressante chez un grand groupe français sur un réseau social professionnel et, au bout de quelques échanges en privé, on me demande d’envoyer mon CV par email. Mon CV… Sérieusement ?

Je commence donc à rédiger un email :
« Madame, mes profils sur les réseaux sociaux sont plus à jour et mieux complétés que mon CV version pdf qui n’a pas été mis à jour depuis plus de 6 mois. Je vous invite donc à consulter mes profils. Je me sens profondément connecté, profondément 2.0 [note : oui j’exagère surement un peu pour l’article], et si une entreprise ne peut accepter mes profils Linkedin ou Viadeo en CV, alors cette entreprise n’est pas pour moi. »

Ça, c’est dit. BAM. Voilà, j’étais fier de moi. Sauf qu’au moment de cliquer sur le bouton « Envoyer », j’ai hésité… Beaucoup. C’est quand-même un grand groupe. Si elle me demande un CV, elle a ses raisons. Cela serait bête de se griller pour cela. Je me suis donc empressé d’effacer mon mail et de passer à nouveau 2 heures sur InDesign pour mettre à jour mon CV (et arriver à tout faire rentrer sur une page) !

D’ailleurs, vous auriez fait quoi à ma place ?

reseaux-sociaux.jpg

 

Mettons de côté nos émotions, et réfléchissons maintenant à quel pourrait être un monde sans CV papier ou numérisé. Quelles sont les solutions possibles ? Cela a été une grande question à la #RMSConf et #TruParis (lire : la mort du CV ?), je n’entrerai pas ici dans le débat. Tout simplement, j’imagine un monde où mon profil sur un réseau social professionnel serait considéré comme mon CV.

Mon CV serait continuellement à jour

Les réseaux sociaux, on s’y connecte très régulièrement. Ils font partie de notre quotidien que ce soit sur ordinateur ou sur mobile. Dans le cadre d’une bonne utilisation, on y publie notre veille, on y partage des informations professionnelles, on y met à jour nos expériences, nos compétences, notre fiche de contact, etc.
En bref, mon CV-profil est le reflet de ma situation professionnelle au jour le jour tandis que mon CV pdf est statique.

Mon CV serait interactif

Nos profils sur les réseaux sociaux professionnels deviennent des « hubs » : on peut les lier à nos comptes Twitter, à nos blogs, à des applications (exemple des applications Linkedin)… Nos interactions sont visibles dans des parties « activités » de plus en plus mises en avant.

Les possibilités d’interconnexions sont trop souvent négligées. Il est possible de partager des liens vers son blog, vers ses présentions Prezi, vers ses documents SlideShare… Quoi de mieux pour prouver ce que l’on avance ? Sur un CV papier, quand on écrit « Passion : la photo », il faut avouer que le recruteur reste un peu sur sa faim.

Mon CV serait social

Sur un réseau social, nous ne sommes pas seuls, il faut donc en profiter ! Echanger avec ses contacts, partager des informations, répondre à des sollicitations, réseauter, etc. Ce sont des actions qui ont leur importance dans le monde professionnel et dans une recherche de stage/emploi.

D’ailleurs, une partie du CV-profil se construit grâce nos contacts : les recommandations, les « confirmations » de compétences, la liste des collègues dans nos expériences...

Mon CV serait sémantique

En remplissant notre profil, on remplit des cases. Cela semble tout bête, mais on précise quel est notre nom, notre prénom, le nom de notre diplôme, les noms de nos entreprises, etc. Et petit à petit les réseaux sociaux apprennent à comprendre ces données et construisent une gigantesque base de donnée compréhensible par les algorithmes.

A l’heure où le web devient sémantique (lire Lancement en France du Knowledge Graph), notre profil devient une source de connaissance qui sera exploitée plus tard par des algorithmes. Le Big Data est la préoccupation du moment dans le monde de l’Internet. Grâce au web sémantique, nos informations et donc notre CV vont pouvoir être traités plus rapidement, plus efficacement et parfois même automatiquement. Il est déjà possible de recevoir des offres d’emploi sur mesure (exemple de Yupeek), dans quelques années les possibilités seront bien plus importantes !

knowledge-graph.jpg

En conclusion, avec les réseaux sociaux, l’interaction et le partage prennent le pas sur le statique et le contenu lui-même. On peut le déplorer, mais c’est une réalité avec laquelle on va devoir vivre. Le CV est statique, le profil a de multiples avantages par rapport à lui.

Ainsi, pour me débarrasser vraiment de mon CV, il va falloir tout simplement que j’attende encore un peu. On sent qu’on est proche, ce n’est qu’une question de temps. 

Et que les recruteurs se rassurent, un profil sur un réseau social professionnel reste quand même proche d’un CV dans sa forme : expériences, formations, compétences… Aurais-je du envoyer mon mail ?

 

 


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